Ce pied de houblon cascade est issu d’une bouture plantée l’an dernier dans un jardin de Montreuil (Seine Saint Denis). Je l’ai déraciné en mars dernier et transporté ici, en Seine et Marne, en me frottant d’avance les mains à l’idée de faire entrer sa récolte dans la composition de la bière que je brasse à l’occasion.
À propos du houblon: cette plante est principalement utilisée dans la fabrication de la bière. Les «cônes» du houblon, qu’on appelle volontiers mais improprement fleurs, donnent l’amertume à la bière au cours de la phase d’ébullition. On achète généralement le houblon sous forme de cônes séchés ou de pellets (une version hachée et compressée des cônes séchés, plus concentrée). Il est impossible, à ma connaissance, de se procurer des cônes frais, juste récoltés, pour d’évidentes raisons de conservation.
Or, le houblon présente un autre intérêt: à condition de lui éviter une ébullition prolongée qui détruirait ses essences aromatiques, on peut exploiter la plante pour enrichir la bière en notes florales, fruitées, épicées ou parfois terreuses. La méthode dite de houblonnage à cru consistant même à faire macérer les cônes dans le breuvage déjà fermenté et parfaitement refroidi.
Sophistication supplémentaire, donc, et re-frottage de mains: un houblonnage à cru avec des cônes de houblon encore frais serait enfin à portée de chopine, car cette année, à l’issue d’un repiquage propre, d’un travail de la terre honnête, d’un paillage raisonnable et d’un apport de compost bien mûr au milieu de l’été, voilà que de nombreux cônes font leur apparition et s’épanouissent comme s’ils étaient sur la côte Ouest des États-Unis, d’où la variété cascade est originaire. Profil aromatique (comme on dit): agrumes, résine.
À suivre à l’issue de la récolte.
Enorme!!!! Florent
Si vous voulez des explication sur sa culture il y a le musée du houblon en Haute-Marne à Rivières-les-Fosses (où apparemment on cultivait le meilleur houblon du monde jusqu’en 1970).