Sans précipitation

Semaine du 21 au 27 janvier

PLUS QUE 7 JOURS avant la fin de la campagne de financement participatif. Nous comptons encore sur votre générosité. Jusqu’ici, nous avons reçu un déluge de dons, il ne manque que quelques gouttes pour atteindre l’objectif. Rendez-vous sur https://bluebees.fr/fr/project/504

Cette semaine s’acheva par de belles averses, avec même quelques grêlons, et cette eau fût la bienvenue. Ce lac que nous avons fait creuser représentait un gros investissement et de lui allait dépendre la moitié de l’activité de la ferme. Or, la courbe des précipitations n’avait pas été, jusqu’ici, très habituelle pour la saison. Il fallait de l’eau! Même le toubib à qui je rendais visite pour ma tendinite au poignet (et qui s’avéra être le maire de Miramont-de-Guyenne, premier gros bourg du coin) accusa la sécheresse. Sécheresse de mon organisme (car je buvais peu), en partie responsable de l’inflammation. C’est que, pensais-je, un bon agriculteur ne devait pas permettre à l’eau du ciel de passer par son corps, pour qu’elle s’en aille plus rapidement à la terre.

Remplira, remplira pas?

Faute de grosses pluies, on ne manquait pas d’humidité. La livraison de fumier que j’espérait avant le début de la saison ne serait pas pour tout de suite, notre terrain comme celui de nos voisins restant impraticable. Je me jurais de ne plus jamais rater le coche des beaux jours. La leçon des agriculteurs locaux, sur ces coteaux argileux, je l’avais reçue plusieurs fois: en hiver point de travail du sol, ni de logistique possible. Comme les jours précédents, ce n’est qu’à l’abri des tunnels de culture qu’on put tranquillement travailler sans patauger. Il s’agissait d’installer les barres de cultures en acier, éléments horizontaux entre les arceaux d’une serre, qui supportent le palissage des tomates, concombres, etc. Il fallait être deux et le chantier fut interrompu par le départ de Laëtitia à la capitale, pour la deuxième partie de sa formation massage Amma assis.

Auparavant, nous trouvions aussi le temps d’installer un grand établi de menuisier sur roulettes acheté d’occasion, sur lequel je fixai un étau. En plus d’une déjà conséquente collection d’outils, l’ensemble complétait la panoplie de base du parfait bricoleur. Pour la panoplie du parfait maraîcher, je repasserais. La liste était encore longue. Mais j’avais finalement récupéré auprès du vendeur la moitié de la somme investie dans une balance poids/prix pour les marchés, parce que l’impression du ticket ne fonctionnait pas (chose que j’estimais réparable). Je me mettais justement à la recherche d’un emplacement sur les marchés locaux, où l’on trouvait déjà beaucoup de légumes, mais pas souvent bio et pas toujours locaux. Laëtitia surfait en quête d’une chaise de massage, la plus ergonomique possible.

À propos de légumes, je reposais mon poignet en achevant la planification de la saison de maraîchage et je ne résiste pas à l’envie de dresser ici la liste des cultures que j’ai prévu de lancer au printemps, par ordre d’arrivée dans le jardin:

  • Courgettes jaunes et vertes (4 variétés)
  • Melons charentais (4 variétés, toutes hybrides F1)
  • Tomates anciennes (10 variétés, dont brandywine, marmande, stripped german, auriga et carotina)
  • Poivrons (4 variétés, plus piments habanero et jalapeno)
  • Aubergines (3 variétés)
  • Choux pointus (variété caraflex F1)
  • Poireaux (3 variétés)
  • Salades (laitues beurre, batavias, feuilles de chêne)
  • Radis
  • Concombres (3 variétés)
  • Courges (7 variétés, dont potimarrons et courges spaghetti)
  • Tomates de plein champ (variétés ananas, cornue des Andes et roma pour les conserves)
  • Blettes (3 variétés)

Et quelques semis d’été:

  • Carottes (3 variétés, orange, blanche et rouge)
  • Betteraves (2 variétés)

Enfin, ce week-end, je me rendais tout seul, en l’absence de Laëtitia, à une réunion de jeunes habitants du coin chez Sabine, notre voisine agricultrice. Il fut question de la création d’un café associatif, ou tout au moins d’une association qui aurait vocation à organiser des événements dans nos communes. Dans l’assistance, il n’y eut bien sûr personne pour déplorer les nombreuses festivités gourmandes façon Sud-Ouest organisées aux beaux jours dans nos communes. Mais ici peu de bars et de cafés. Pas de cinéma, ni de théâtre. Nous manquions d’un lieu convivial et d’événements culturels, et les idées fusèrent: randonnées botaniques, contes pour enfant, jeux de société, concerts, projections, débats, rencontres… Il y avait du pain sur la planche, et je n’étais pas sûr qu’il soit raisonnable de nous lancer là-dedans à la veille d’une installation agricole. Les copains, bien qu’enthousiastes, avaient aux aussi un agenda bien rempli. À suivre, donc, mais sans précipitation.

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