Semaine du 10 au 16 septembre 2018
Une semaine qui commence en demi-teinte avec la poursuite d’autant plus chronophage qu’elle est tributaire d’une connexion aux Internets de piètre qualité, d’un motoculteur aux contours encore imaginaires. Notre voisin Garonnais m’a prêté le sien, mais nos buttes sont trop sèches avec la pluie qui ne vient pas: les grosses mottes ne sont pas faciles à briser. Le bon côté des choses, c’est que la troisième butte est terminée, portant le total des planches de culture en extérieur concernées par la certification bio à 150m.
Plants en séquences
L’occasion, donc, de se mettre enfin au chantier d’isolation du gîte. Tant pis pour le charpentier: un bricolage solide sur chevron défaillant plus tard, nous entamons le travail de remplissage sous rampants et sur fourrures à placo d’une double épaisseur de laine de bois. Chantier rapidement interrompu par la visite d’une représentante de l’ACMG, chargée de nous accompagner dans la plantation de haies composites sur la propriété (étude du terrain, choix des essences, mise au point de séquences de plantation…), avec financement du département du Lot-et-Garonne à la clé. Même si la plantation reste à notre charge. Cocorico, rien n’est foutu!
De Bordeaux à Jakarta
Côté villégiature, nous avons reçu la visite de Babette et Marie-Françoise depuis Bordeaux et Paris. Pour la deuxième fois, on prend plaisir ensemble à passer en revue les évolutions de l’endroit, lestés d’un poulet-mayonnaise assez dominical pour un lundi. Deux jours plus tard, nous accueillions l’Indonésienne Okta, ainsi que son frère, habitant Berlin et qui se destine au beau métier d’agriculteur. Leur tour d’Europe aura donc débuté par une immersion dans la France profonde, sa tradition de l’apéro, des tartines au beurre et du bois de chauffage: grâce à nos deux recrues, nous avons achevé de billonner et mettre en tas la tête d’un grand chêne tombé près du lac, lequel fera un excellent combustible sec à l’hiver 2020, et cueilli la prêle des champs (equisetum arvense) qui prévient par exemple le mildiou et pousse ici comme du chiendent (qui ne prévient rien du tout). Leur départ coïncida avec celui de l’amie Oana, qui poursuit plus loin, après un mois de WOOFing, son année sabbatique. Merci à chacun d’eux pour l’intérêt porté à notre projet, et son implication dans la vie de la ferme.
Allez les jaunes!
Villégiature toujours, mais avec l’aide d’un tracteur, voilà Michel qui a eu la bonté de passer le broyeur après avoir parcouru les 20 km qui nous séparent de la ferme de ses parents à Seyches, et eu pitié de notre jardin envahi de broussailles. Lequel ressemble maintenant à un terrain de foot (de couleur jaune), dont on dira que l’équipe locale ne vaudrait pas grand chose sans une chouette bande de supporters. As-tu remarqué, ami lecteur, à quel point ce journal, à peine deux semaines après son lancement, se remplit vite des noms de ceux qui nous aident et sans qui nous ne serions rien?